150 abris à chauve-souris et nichoirs à mésanges - Château Brown

150 abris à chauve-souris et nichoirs à mésanges

7 mars 2021

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Lutter contre les ravageurs grâce à la biodiversité, c’est la stratégie du Château Brown soucieux de limiter son utilisation de produits phytosanitaires, mais aussi très concerné par la gestion de son eau, de ses sols et de ses consommations d’énergie ainsi que son empreinte carbone.

 

75 abris à Chauve-souris et 75 nichoirs à Mésanges charbonnières et bleues ont été installés en ce début d’année, autour du vignoble, dans notre parc et nos forêts.

L’objectif est double : redonner un habitat à ces deux espèces qui se nourrissent d’insectes, mais également augmenter la biodiversité et ainsi générer la résilience de l’exploitation en limitant l’explosion de ravageurs (notamment les vers de la grappe, très redoutés par les viticulteurs).

Au Château Brown, le cadre est idéal, la situation est propice à la pose de ces abris, grâce aux 12 hectares de forêts préservées et au parc de 6 hectares, qui entourent les parcelles de vignes d’un seul tenant. Les mésanges et chauves-souris sont naturellement présentes sur le domaine, mais nichent plutôt dans les forêts où il y a davantage de cavités. En effet, elles s’installent dans des endroits où elles peuvent trouver le gite et le couvert. La vigne est taillée chaque année, on est loin du côté « forêt », de plus ce sont des animaux cavicoles : il leur faut des cavités pour s’abriter et pour nicher. C’est pour cela que la propriété a fait appel à Brice Le Maire, fondateur de la société Agri-Nichoirs. Grâce à ces petits gîtes, elles vont pouvoir s’installer de manière pérenne dans le vignoble.

 

Les nichoirs à mésanges sont 100% made in France, éco-conçus, biosourcés, à base de roseau produit dans le parc naturel régional de la Brenne. Les abris à chauves-souris, eux, sont réalisés en bois « Douglas » issu de forêts gérées durablement en France.

Le nichoir va servir à la nichée mais aussi comme abri de repos.

nichoirs mésanges

Chauve-souris et Mésanges sont complémentaires et ont une efficacité différente. Leur présence permet de lisser les populations de ravageurs dans le temps.

La mésange niche entre fin mars et mi-juillet, leur pic de présence est durant l’élevage des jeunes. Elle va intervenir en journée sur des insectes au stade rampant : on estime à 18 000 le nombre d’insectes mangés par nichées.

Les chauves-souris hibernent jusqu’en avril. Les jeunes naissent plus tard, en mai-juin et sont élevés durant l’été. C’est le moment du vol des papillons adultes (cochylis et l’eudémis) de deuxième génération. Contrairement aux mésanges, elles chassent en vol ! Elles consomment aussi plusieurs milliers d’insectes volants par nuit. Les abris posés sont des refuges diurnes pendant les périodes de chasse et des gîtes où elles peuvent se reposer la journée.

Mais Brice Le Maire rappelle que le plus important c’est d’avoir un écosystème complexe :
 « Chauve-souris et Mésanges ne sont pas à elles seules la solution.  La forte résilience de l’écosystème passe par la plus grande diversité possible. Chercher la diversité et faire confiance au vivant sont des clés pour s’armer à résister au dérèglement climatique par exemple. La richesse d’un écosystème peut s’envisager comme une trousse à outil. Plus vous avez d’outils, plus vous avez de solutions pour régler vos problèmes ! »

C’est bien la philosophie du Château Brown !

« On va favoriser au maximum la biodiversité sur le vignoble, par l’implantation de couverts végétaux, de haies, d’arbres variés, de nichoirs à oiseaux, afin d’éviter les effets négatifs de la monoculture, et de compenser l’impact carbone de notre activité. » – Jean Christophe Mau, gérant du Château Brown

Nous ne cherchons pas à tout prix à obtenir des résultats en termes de régulation des ravageurs, c’est avant tout un outil de préservation de biodiversité. Avant que les mésanges ne retrouvent de l’intérêt à venir nicher dans les vignes cela peut prendre un peu de temps ! Les taux d’occupation sont très variables et dépendent de plusieurs facteurs. Sur les 150 abris installés, tous ne seront pas utilisés. C’est un projet qui s’inscrit sur le long terme. On recrée de l’habitat, mais l’occupation se fait de manière progressive, sur trois ans. On peut espérer 10% d’occupation la première année et 50% d’ici 3 ans.

Tous les nichoirs ont été géolocalisés. Le suivi est très important pour assurer la pertinence du dispositif. Brice fera un suivi et vérification du taux d’occupation des différents abris en août 2022, après les nichées des mésanges et pendant le pic d’activité des chauves-souris. Selon les résultats, d’autres pourront être posés dans les années à venir.

 nichoir mésange

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