Château Brown, Pessac-Léognan et John Brown
l’héritageJohn Lewis Brown

Un lieu au passé anglo-saxon

L’histoire de BROWN est quasi-millénaire, puisque l’on retrouve des traces de vignes datant du 12ème siècle. Deux siècles plus tard, pendant la Guerre de Cent ans qui oppose le royaume d’Angleterre (dynastie des Plantagenêts) au royaume français, l’Aquitaine – et donc ses vignobles – restent un temps dans les mains des anglais.

Le Château Barrière (du nom d’Antoine Barrière, propriétaire de 1750 à 1795) prend officiellement le nom de Château Brown à la fin du XVIIIème siècle. En effet, le Château Brown doit son nom à un riche négociant en vins écossais, John Lewis Brown, établi à Bordeaux peu après la révolution, en 1795. Il fit construire notre emblématique chartreuse et s’attacha à faire de son domaine à Léognan une propriété aussi belle que productive.

Egalement à l’origine de la construction du Château Cantenac-Brown (Margaux), J.L. Brown est connu pour mener un train de vie fastueux, avec ses nombreuses réceptions dans le Médoc.

Ce passionné de vin et d’art a transmis à son petit-fils,  le peintre animalier John Lewis Brown (1829-1890), outre son patronyme, son amour des vignes et de la peinture. Il passa une partie de son enfance au Château Brown, dans le milieu mondain des chevaux et d’art où évoluait sa famille. Une enfance qui marquera ses œuvres – notamment de chasse à courre- que l’on retrouve aujourd’hui aux Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, de Libourne ou encore à la Tate London… Il fut une gloire européenne de la peinture et un précurseur de l’Impressionnisme : l’histoire raconte même que la marque Hermès se serait inspirée de ses tableaux pour dessiner certains de ses célèbres foulards en soie…

 

Le Hussard JL BROWN

Œuvre de JL Brown « Le Hussard », exposée au Musée des beaux-arts de Libourne

 

Un château parmi les grands,
avant de tomber dans l’oubli

etiquette 1920

Etiquette de BROWN
1er cru, en 1920

Dès 1884, le Château Brown est consacré en remportant une médaille d’or à l’Exposition Universelle d’Amsterdam aux côtés de Château Mouton, Leoville-Poyferré, Pontet Canet… D’autres médailles suivront. Il est élevé au rang de 1er cru.

En 1938, la famille Bonnel acquiert la propriété de 200 hectares. Elle est l’une des trois plus grandes de la région (avec Olivier et La Louvière). 3 générations se succéderont jusqu’en 1994.

Après la seconde guerre mondiale, le vignoble voit son étendue diminuer au profit de l’urbanisme. Sa superficie est réduite à une quarantaine d’hectares jusqu’à sa disparition totale dans les années 50 (désastre du gel de 1956 et primes gouvernementales à l’arrachage…).

Le vignoble de Brown connait alors une période de régression et ne remplit pas les conditions pour intégrer le classement des Crus Classés de Graves de 1953, puis 1959.

litographie annees 1980

Lithographie du château, dans les années 1980

 

La renaissance de la propriété